Avec sa coupe au bol et sa silhouette frêle, Eddy de Pretto dénote dans le milieu du rap français quelque peu stéréotypé. Mais c’est justement sur son image décalée, à mi-chemin entre chanson française et musique urbaine qu’il a bâti sa carrière. Découvert grâce au festival InRocks Lab en 2016, et nommé aux Victoires de la musique 2018, le jeune artiste vient de dévoiler son premier album.
Ce projet s’intitule ‘Cure‘ et a entre autres été produit par Angelo Foley, et le duo Kyu Steed & Haze, connu pour sa collaboration avec PNL. Le disque (très attendu) est en quelques sortes un autoportrait, une mise à nu parfaitement maîtrisée. À chaque chanson, on en apprend un peu plus sur son interprète. Comme sur ses précédents EP, il se montre tour à tour révolté, nostalgique, sentimental. Les textes servent d’exutoires, avec lesquels il questionne sa singularité (Normal) et parle de sa relation avec sa mère (Mamere).
Comme bon nombre de confrères rappeurs, Eddy de Pretto revendique lui aussi ses origines. Ce dernier a grandi à Créteil, et le martèle, tel un argument marketing. Une ville qui l’a notamment inspiré pour ‘Beaulieue‘ : l’un des titres les plus forts du disque.
L’album est à peine sorti, mais Eddy de Pretto est déjà en tournée partout en France. Il sera d’ailleurs l’une des têtes d’affiche de Solidays, du 22 et 24 juin prochain. Quelques mois plus tard, il donnera également deux concerts à l’Olympia les 6 et 7 novembre.