C’est lors d’une journée de décembre que nous partons à la rencontre d’Alexia Aubert, créatrice de la marque Solovière et mère de famille hyperactive. Passionnée de chaussures depuis son plus jeune âge, elle fait ses armes chez Louboutin – encore une petite structure à l’époque – chez Pierre Hardy, en tant que responsable studio, ou encore chez Oscar de la Renta.
Elle s’amuse avec les codes, se joue de ce monde assez loin de son univers, souvent empreint de strass et de paillettes, pour affiner et affirmer sa propre identité. Consultante pour de nombreuses marques, son projet se construit de jour en jour. Elle se lance en 2014 avec sa propre marque : Solovière. Loin de ce que vous auriez pu imaginer, Alexia propose avant tout des chaussures pour homme. En tant qu’experte, elle s’est vite rendue compte qu’il y avait un réel vide dans ce marché, et que l’homme est souvent perdu dans l’achat d’une nouvelle paire de chaussures. C’est dans ce territoire presque vierge que l’envie s’est construite naturellement.
Instinctive et déterminée, elle débute avec seulement 4 modèles, sans savoir si cela allait réellement marcher. Comment peut-on le savoir me direz-vous ? Elle propose des chaussures minimalistes et intemporelles. Elle dessine pour des hommes à l’allure élancée et nonchalante, entre look vintage et preppy ; le parisien l’inspire ! Loin de la surproduction des grandes marques, elle développe peu de quantité. Un moyen de contrôler ses coûts, du moins au début, mais aussi pour créer la demande.
‘La coiffure et la chaussure sont les terminaisons du style’
Son modèle phare et sa plus grande fierté, la Matthieu – comme le nom de son mari – se décline dans de nombreuses couleurs et matières. Tels des basiques, elle imagine ses modèles de saison en saison avec une seule ligne directrice : réaliser des modèles unisexes. Elle conçoit avant tout des chaussures pour homme qu’elle décline également pour la femme et l’enfant. L’inverse est malheureusement impossible. Chaque paire est fabriquée au sein des meilleurs ateliers et usines d’Italie, qu’elle source elle-même lors de ses nombreux voyages.
Vendue aujourd’hui dans des dizaines de boutiques à travers le monde, Alexia cherche à ouvrir sa propre boutique. Un nouveau pas dans la construction de sa marque. On lui souhaite beaucoup de réussite dans cette nouvelle aventure !
‘Une boutique n’est pas seulement un point de vente mais c’est aussi le reflet de votre identité, le reflet de l’ADN de votre marque’