La cape, ce vêtement mi-veste, mi-manteau, sans manches et portée sur les épaules, a longtemps intrigué. Les formes, longueurs, matières et imprimés sont variés, et ont beaucoup évolué, chacun accompagné de différents symboles au cours des siècles. Longtemps associé au pouvoir, mais aussi au domaine de l’imaginaire, décryptons ce vêtement aujourd’hui au cœur des tendances.
La cape : son évolution à travers les époques
Inspirés des couvertures enroulées tout autour du corps pour se protéger du froid, les premiers modèles, issus de l’Empire romain ne laissent apparaître que le visage. Le corps ainsi dissimulé, son image mystérieuse qui caractérisera par la suite la cape était née. Symbole de puissance, rois et religieux l’adoptent vers la fin du 18ème siècle. Elle se porte en velours lourd, créant une silhouette imposante.
Elle évolue jusqu’au 19ème siècle, toujours très longue, mais il s’agit davantage d’un habit porté pour son aspect pratique que pour les symboles qu’elle confère. Au cours de ce siècle, elle est majoritairement adoptée pour son esthétique, allant jusqu’à être raccourcie. Elle est alors portée sur une robe à crinoline, ou bien pour couvrir un ventre de grossesse, si bien qu’elle devient un vêtement prisé par les femmes. Les capes se parent de fourrure et de velours durant les périodes hivernales.
À la fin du 19ème siècle, elle est totalement adoptée et considérée comme l’une des pièces les plus sophistiquées de l’époque. Son design est de plus en plus élaboré, agrémenté de cols, toujours plus montants, de broderies fleuries ou d’arabesques.
Elle disparaît ensuite peu à peu des vestiaires féminins, les femmes lui préférant le manteau. Elle reviendra au cours des années 30 en version longue, puis à l’époque de la mini-jupe en version courte dans les années 60. La créatrice italienne Elsa Schiaparelli proposera sa propre version pour sa collection automne-hiver 1936, avec une cape courte et brodée, donnant force et pouvoir à ses mannequins. Elle sera ensuite totalement oubliée en tant que vêtement.
La cape évolue ensuite comme ‘le costume des super-héros’ dans les années 80. À la fin des années 70, elle est portée pour la première fois par une femme, Lynda Carter, incarnant Wonder Woman. Elle est également associée aux magiciens, aux vampires, ou encore aux sorciers, lui conférant l’image mystérieuse issue des premiers modèles romains recouvrant tout le corps, qui reste encore aujourd’hui dans l’inconscient collectif.
La cape est de retour
C’est durant l’hiver 2012-2013 que la cape refait un come-back assez timide, notamment sur les défilés Chloé et Givenchy. Depuis, elle ne cesse de faire se faire remarquer.
Comme évoqué dans notre article dédié aux tendances de cet hiver, elle fait sa place cette saison, tant dans les vestiaires féminins que masculins, et en est une des pièces les plus marquantes.
Souvent associée à une allure plutôt bourgeoise, elle se mixe aujourd’hui à des pièces plus casual et pratique. On citera notamment Marc Jacobs pour sa version léopard, A.W.A.K.E. pour sa cape arrondie à l’allure de doudoune ou encore Chloé qui revisite la cape à col montant en l’ouvrant de manière asymétrique.
Des looks, des idées, des envies, mille et une façons de porter la cape. Il y en aura pour tous les goûts et tous les budgets, pour vous mesdames mais aussi pour vous messieurs.