La danse est un univers en perpétuelle évolution avec ses codes mais aussi ses acteurs. En dehors du milieu des amateurs de danse, le public connait effectivement assez peu les noms des grands danseurs actuels. Encore plus rares sont les danseurs qui parviennent à imposer leur talent, leur grâce, et leur style au grand public.
Evidemment, les danseurs peuvent se faire remarquer dans un clip vidéo, mais ce sont surtout les plateformes comme Youtube qui ont le mérite d’avoir démocratisé l’art de la danse, donnant ainsi à tous la possibilité de partir à la recherche et à la découverte de ces jeunes talents.
Parmi ces danseurs qui parviennent à exploser, Lil Buck se distingue de tous les autres danseurs. Âgé de 26 ans, il est considéré comme le prince héritier du Jookin, un dérivé du Gangsta Walking, une danse qui intéresse beaucoup dans les années 90. Il va falloir attendre la fin des années 2000 pour que le Jookin soit reconnu (en dehors des initiés) comme une véritable discipline à part entière, grâce à des danseurs comme Lil Black, Lil Daniel, Dr Rico … et Lil Buck.
Dans le Jookin, tout se passe dans les pieds : pointes, rotations, stops, qui permettent au danseur d’être/d’avoir l’air désarticulé. Pour faire simple, c’est la transposition de la danse classique sur des bboys. Grâce à sa connaissance de l’univers classique, Lil Buck parvient à renouveler le Jookin. Et c’est absolument fascinant. Il danse aujourd’hui avec les plus grands : Benjamin Millepied, Jacob Sutton ou encore l’artiste JR.
Avis aux parisiens habitués au métro. Un autre phénomène se développe dans le cœur de certaines cités. Si la capitale française possède aujourd’hui les plus grands stéréotypes touristiques avec ses fameux chanteurs et autres ‘artistes’, d’autres mégapoles mondiales comme New York n’ont rien à envier à nos cartes postales totalement clichées.
A New York, au milieu des passagers qui ont appris à ne plus les regarder, déambulent dans les rames les fameux W.A.F.F.L.E aka We Are Family For Life Entertainment, une équipe de danseurs qui se revendiquent du ‘Lite Feet’, un style de danse apparu dans les maisons de jeunesse du Bronx, un mélange de ‘Chicken Noodle Soup’, de ‘Toe Wop’ et de ‘Aunt Jackie’ pour être précis.
Underground au sens ‘propre’ du terme, les W.A.F.F.L.E écument chaque jour les couloirs du métro new-yorkais, pour perfectionner leurs pas et récolter le peu d’argent qui leur permet de continuer à faire la seule chose qu’ils aiment : danser.
Le Lite Feet témoigne du potentiel créatif de la grosse pomme. Ce phénomène a même fini par attirer l’attention de grands noms comme Redlight, qui, pour son duo avec Raekwon, a invité le crew à danser dans son clip.
Plongez dès maintenant en immersion dans la vie de ce crew et suivez avec ce court documentaire Goofy, l’un des leaders des W.A.F.F.L.E, pendant une journée complète. Retrouvez aussi la vidéo de Diesel en collaboration avec le magazine i-D baptisée : The A to Z of dance. Tout simplement magnifique.
Source : Nova planet. Merci beaucoup à Jean Morel & Sophie Marchand pour leur travail d’investigation et leurs mots.