Lo Moon (composé de Matt Lowell, Crisanta Baker et Sam Stewart) est un jeune groupe californien d’adoption. Adoubé par la presse américaine, le trio est en pleine ascension depuis la sortie de ‘Loveless‘. Quelques mois avant l’arrivée de son premier album, nous l’avons rencontré lors de son passage à Paris. Après avoir assuré la première partie de London Grammar et Phoenix, Lo Moon a tout pour devenir l’une des révélations musicales de l’année 2018.
Comment est né le groupe Lo Moon ?
Matt Lowell : Je suis originaire de New York, mais j’ai déménagé à Los Angeles il y a trois ans et demi. J’ai rencontré Crisanta grâce à un ami commun. Je lui ai fait écouter des chansons sur lesquelles je travaillais en solo. Elle a immédiatement aimé ce que je faisais. Dans la foulée, on a décidé de monter un groupe qui s’appelait ‘Stranger‘. L’aventure a duré six mois, durant lesquels nous avons beaucoup écrit et composé. Par la suite Sam est arrivé, avec qui nous avons décidé de fonder Lo Moon.
Quelle est votre organisation en ce qui concerne l’écriture des chansons ?
C’est souvent Matt qui prend les devants et nous propose des chansons. Par moment c’est juste une idée, ou alors un morceau dans son intégralité. Ensuite on se réunit pour savoir ce que va devenir la chanson en question. Dans tous les cas, il faut la validation de tous les membres du groupe avant que ça ne soit dévoilé au public.
Que s’est-il passé après la sortie de ‘Loveless’ ?
Nous avons fait une petite pause durant neuf mois. Nous estimions qu’il fallait du temps pour que les gens découvrent la chanson. En tant que groupe nous avons aussi voulu attendre et nous perfectionner avant de l’interpréter sur scène. Ce break nous a aussi permis de beaucoup apprendre sur nous-mêmes. Nous ne voulons pas multiplier les singles, l’idée est d’avantage de créer un univers autour du groupe, afin d’attirer le public. En résumé, on mise sur la qualité par rapport à la quantité.
Le clip de ‘Loveless’ ainsi que vos pochettes de disque sont très minimalistes. Pourquoi ce choix ?
Visuellement parlant, on cherche un peu notre propre style. Notre direction artistique doit être encore concrètement définie. Mais pour nos premiers clips, on préfère faire les choses simplement.
Cette année vous avez participé à Lollapalooza et South by Southwest…
On se sent très chanceux et reconnaissant par rapport à ce qui nous arrive. Pour l’instant seuls trois de nos titres sont déjà sortis. Pourtant grâce ce petit répertoire nous a avons joué dans plusieurs festivals. On a aussi pu voyager afin de promouvoir notre musique.
En parlant de concerts, vous avez assuré les premières parties de London Grammar et Phoenix…
En tant que jeune groupe, c’est très important pour nous d’assurer la première partie d’autres artistes. Quand l’opportunité s’est présentée nous n’avons pas vraiment réfléchi. Le but c’était de saisir cette belle occasion de faire découvrir notre musique à un nouveau public. D’ailleurs chaque soir sur scène on espère que ça va plaire aux gens.
Vous avez reçu de très bonnes critiques de la part de la presse américaine et plus particulièrement du New York Times. Comment avez-vous réagi ?
Nous étions très flattés par l’article car Matt est originaire de New York. C’était totalement inattendu. Nous ne pensions même pas que le magazine allait s’intéresser à nous. D’autant plus que la critique a été publiée suite à un concert assez intimiste donné lors du festival Governors Ball. La première fois que nous avons lu le papier nous étions très heureux et excités. Mais globalement on ne fait pas trop attention aux critiques, même si elles sont positives.
Et ça fait quoi de recevoir des éloges de la part d’Elton John, qui a parlé de vous sur Beats 1 ?
C’était incroyable ! Pour nous, c’est surréaliste qu’Elton John parle de notre musique. Nous lui avons envoyé un tweet pour le remercier. Ça serait cool de bosser avec lui dans le futur.
Quels sont vos projets pour la suite ?
Nous allons sortir un album à la fin du mois de février. Sur ce disque il n’y aura pas de featuring, ce sera avant tout nous trois. Seuls quelques amis nous accompagnent à la guitare et la batterie.