Qu’est-ce qu’une « cagole » ? Sébastien Haddouk s’est rendu à Marseille pour se pencher sur la question. Il signe le documentaire Cagole Forever, diffusé sur Canal+, dédié à ces femmes exubérantes, et souvent stigmatisées.
De l’étymologie du mot « cagole » à sa profession, le réalisateur aborde l’ensemble des sujets concernant cette femme à la peau trop bronzée, à la jupe dite trop courte, aux tatouages trop visibles, à la trop grande gueule et aux talons vertigineux. Comme une envie d’aller à l’encontre des normes du bon goût et de proclamer sa féminité, la cagole exagère tout en estimant que « trop n’est jamais assez ».
La journaliste Sophie Fontanel témoigne : « la cagole secoue les plumes à qui veut l’emmerder, [elle est] ce franc-parler absolument dingue (…) pour moi, ça passe par le verbe. Et le verbe lié au vêtement, c’est vachement bien en fait. » Alors, si la cagole peut paraître vulgaire; par sa voix trop forte, elle revendique avant tout la liberté des femmes et dénonce une envie de pouvoir parler aussi fort que les hommes, de pouvoir fréquenter les bars aussi tard qu’eux, être épicurienne sans être discriminée.
« Trop n’est jamais assez ! »
Sébastien Haddouk s’est alors immiscé au cœur de la Fashion Week Parisienne pour s’interroger sur l’éternelle question du « bon ou mauvais goût », du « sexy ou vulgaire » ? Encore une fois, on constate que les perceptions sont très différentes et que la frontière n’est pas si grande, ni difficile à passer. On constate même que le « mauvais goût » inspire les défilés, mais aussi les créateurs comme Amélie Pichard qui témoigne sur ce documentaire. La créatrice de chaussures aime le sexy et « regarde les filles comme si [elle] était un camionneur ».
Finalement, les cagoles se démarquent de la société mais sont-elles réellement si éloignée d’elle ? Découvrez sans plus attendre Cagole Forever pour vous faire votre propre avis :