Les clichés du photographe américain Corey Olsen ont l’air d’être tout droit sortis du film culte de Richard Kelly, Donnie Darko, si sèchement ironiques et parfaitement pittoresques.
L’esthétique de Corey Olsen allie la banalité d’une brochure de voyage à un sens aigu de l’humour et à une nuance de nostalgie. Inspiré par la salubrité associée à sa ville natale, le photographe subvertit des sentiments de sécurité et de confort dans son travail, créant ainsi des images qui remuent la conscience et dérangent la norme.
À travers ces juxtapositions subtiles, Corey Olsen aborde les thèmes du consumérisme, du travail manuel et de la déviation sexuelle. Il cite ‘la photographie, la Nouvelle-Angleterre et les banlieues étranges‘ comme ses influences, comme en témoignent ses natures mortes, ses paysages et ses éditoriaux de mode. Un filet de sang qui coule sur un trottoir ordinaire en béton, un livre de nouvelles enveloppé de cuir, un tas de biscuits Pink Panther jetés sur le sol au milieu de la poussière et de la saleté, … Corey Olsen manipule les attentes du spectateur et les préjugés sur la vie de banlieue.