Le parcours de Benjamin Clementine est un véritable conte de fées moderne. Le chanteur quitte Londres (la ville dont il est originaire) pour Paris. Une fois arrivé dans notre capitale (et après quelques coups du sort) il se met à chanter dans le métro. C’est justement dans les transports en commun qu’il se fait remarquer par le musicien Aysam Rahmania.
Il signe un contrat avec un label, et sort deux EP successivement en 2013 et 2014. Mais c’est l’année suivante que le succès arrive enfin avec l’album ‘At Least for Now‘, grâce auquel il remporte une Victoire de la musique et le prestigieux Mercury Prize.
Si le chanteur s’est fait discret ces derniers temps, il a tout de même collaboré avec Gorillaz. Il figure sur ‘Hallelujah Money’ : un titre hybride qui mélange gospel et sonorités électroniques.
I Tell a Fly
C’est désormais en solo que le londonien revient avec un deuxième disque. L’opus baptisé ‘I Tell a Fly‘ est précédé par ‘Phantom of Aleppoville‘. L’artiste s’est complètement investi puisqu’il est compositeur, interprète et producteur.
Au fil des 11 inédits, le chanteur nous fait part de son parcours et son expérience. Sur le mélodieux ‘Jupiter‘, il parle notamment du statut d’étranger. Alors que ‘God Save The Jungle’ fait référence à la jungle de Calais. Le reste du disque est quant à lui plus surprenant. Avec ‘Farewell Sonata’, ou encore ‘Better Sorry Than Asafe’, il joue la carte de l’expérimentation. Après un premier album plutôt classique, Benjamin Clementine brouille donc les pistes et surprend avec finesse.